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 Naissance de malika

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Amélie




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Date d'inscription : 27/07/2006

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MessageSujet: Naissance de malika   Naissance de malika EmptyJeu 15 Mar - 19:13

Voila ma petite histoire:


J’ai rencontrer mon mari, Slimane, le 23 décembre 2001.
La vie à fait que nous ne nous sommes par revu avant le 24 janvier 2002.
Depuis ce jour, nous ne nous sommes plus quitté.
Le 1er avril 2002, nous avons aménagé ensemble, le 24 novembre, il m’a demandé en mariage, le 24 mai 2003, nous nous sommes mariés, ce même jour, j’ai arrêté ma pilule, le 24 juin, j’ai fêter mes 20 ans, comme quoi, le 24 est un chiffre fétiche pour nous!!!!

J’attendais donc de tomber enceinte, pas le premier mois, certes, mais assez vite quand même!
Mais non, rien.

Pendant ces deux ans, je n’ai pas eu mes règles. Alors, chaque mois, j’espérais et chaque mois, le test pharmaceutique était négatif. Quelle tristesse!!!

Au bout de deux ans, mon gynéco s’est aperçu que je n’avais pas d’ovulation.
Il m’a prescris « Duphaston », un médicament qui déclanche les règles.
Cela pendant trois mois.
Trois mois passent, et toujours rien.

Mon gynéco, me prescrit à nouveau « Duphaston » ainsi que « clomid » un médicament pour déclencher l’ovulation.
Ceci pour trois mois.
J’ai pris Duphaston et, le mois suivant, pas de règles.

Je ne voulais pas faire un test de grossesse de peur qu’il soit à nouveau négatif.
Alors j’ai demandé à mon médecin traitant de me prescrire une prise de sang.
J’ai été chercher les résultats le soir même.

Je monte dans ma voiture, allume le poste et là, la chanson de RENAUD commence (en cloque).
Je veux y croire, c’est un signe!

La secrétaire me donne l’enveloppe, et je n’ose l’ouvrir.
Je rejoins ma voiture, y reste une bonne dixième de minutes, sans pouvoir ouvrir cette enveloppe.

Je démarre la voiture, prête à partir, jette un coup d’œil sur cette enveloppe en la laissant là, sur le siège, sans pourvoir l’ouvrir.
Je ne veux pas pleurer à nouveau, j’ai trop souffert, je redoute la mauvaise nouvelle.

Je commence à reprendre la route, et je tombe sur un feu rouge;
Le feu rouge le plus long de toute ma vie.
Ne passant pas au vert, et cette enveloppe qui me harcelait, je me décidais à l’ouvrir.

Je la prend, je l’ouvre, je sors le papier, et la les klaxons se mit à retentir.
Je repose cette enveloppe sans la lire, passe la première et reprit la route.

Nouveau feu rouge!!
Qu’est-ce que je fais?

Je me décide à reprendre cette enveloppe et à la lire.
Cette fois, tu y va sois courageuse, il faut que tu saches!!!
Je reprends à nouveau l’enveloppe, me précipite pour sortir ce papier, et là, seulement le mot positif saute à mes yeux.

Une fois de plus, je pleure, mais pas pour les mêmes raisons.

Si Slimane était là, il me dirait :
« eh bien , tu n’es pas enceinte, tu pleures, et quand tu l’es, tu pleures aussi!! Ah ces femmes jamais contente » lol.

Je reprends donc la route, de façon à arriver chez moi, les larmes ne cesse de couler, je me dis qu’il ne faut pas, mais c’est plus fort que moi.

J’arrive à la maison, et mon mari me voit pleurer et me dit : « c’est pas grave, ce sera pour le mois prochain ».
Je lui dis: « non, c’est fini! »,
il me dis: « non, t’inquiète, sa viendra » ,
Je lui répond: « oui, dans environ 9 mois!!! »
Il me regarde, je rajoute: « bonjour papa ».
Il me prend dans ses bras, m’embrasse et est très heureux.

Ma grossesse se passe plus ou moins bien, j’ai des soucis de poids, je ne cesse de perdre du poids mais sa n’inquiète pas trop les médecins car je suis en surpoids, j’ai de l’albumine dans les urines, je suis malade tout les jours, je ne peux rien manger mais j’aime être enceinte, j’adore sa!!!!

La naissance de ma fille est prévu pour le 24 janvier 2006.
Le jour de notre rencontre, à moi et mon mari, quatre ans jour pour jour.
Quel cadeaux!!!

Puis, mon gynéco, ne cesse de me répéter à chaque RDV que la prochaine fois qu’il me voit, il m’hospitalise.
Cette fois, c’est la dernière, il me dit de préparer ma valise, car le 10/10/05, c’est l’hospitalisation sûr!
Mais ma fille est plus rapide que lui, et est arriver trois jour plus tôt le07/10/05.

Un matin j’ai mal dans le dos, des douleur terrible, alors, je descends avec mon mari pour manger quelque chose en attendant que sa passe (je ne me doutais pas que c’était des contractions).
Puis, je n’aurai pas dû, car là j’ai eu une nausée, puis la poche des eaux qui s’est ouverte.

J’ai adoré ce moment, perdre les eaux. J’avais si peur d‘avoir mal.
Première pense, je vais avoir ma fille, enfin!
Neuf mois, s’est long!

Mais là, je réalise que je suis seulement à 26 SA et là je panique.

Je reviens dans la cuisine en disant à mon mari: « c’est le moment »!

Il est paniqué, sort comme sa, double toute une file de voiture qui était au feu rouge (ses maudits feu rouge!!!) mais en face, les personnes ne le voient pas de cette avis! Malgré les feux de détresses et le klaxon, la personne ne veut pas se bouger, reste au milieu de la route, mon mari s’énerve, lui fait des signes, peut être finit t’il par comprendre, il fini par se bouger, pour nous laisser passer; enfin!

Je n’avais pas perdu complètement les eaux, l’eau continu à sortir dans la voiture mon dieu, que se passe t’il? Je ne sens plus ma fille! Je suis inquiète!

Arrivée à l’hôpital, je dis que j’ai perdue les eaux, elles me disent, oui, pas de problème, je rajoute que je suis qu’à 26SA, elle me regarde me fait passer devant toutes ses futures mamans qui attendaient (les pauvres, je les voyais souffrir).

Moi aucune douleur, sauf de l’inquiétude, je ne veux pas perdre ma fille, j’ai besoin d’elle!

Le gynéco me fait une écho, le cœur bat, mais elle se présente par le siège, il faut faire une césarienne car elle est trop petite, et risque de ne pas survivre.
J’accepte, je veux lui donner toute ses chances, elle ne mérite pas sa, après tout, c’est de ma faute, si seulement je ne m’étais pas levée, si seulement je n’avais pas mangée je n’aurai pas eu cette nausée!

La césarienne se déroule sans complication, il me disent que je la verrai 5 secondes, et la l’infirmière me dit: « voila son bras gauche puis le droit, pied gauche puis droit et sa petit tête, votre fille vient de naître a 8heures et 05 minutes, félicitation! »

« Pourquoi ne pleure t’elle pas? »
Je le répète sans cesse.
C’est normal, elle est trop petite (j’apprendrai par la suite, qu’elle ne respirait pas)
Il l’emmène tous de suite, le médecin part de dos de façon à ce que je ne la vois pas.
J’ai juste aperçu ses beaux petits cheveux noirs, et là, le trou noir: arrêt cardiaque!
Il me réanime de suite, n’en reviens pas d’avoir réussi.

M’emmène dans une chambre de réveille avec des femmes qui venaient de se faire avorter, une d’elle me pose des questions en me rajoutant, « sa n’a pas été trop dur les premiers mois? »
Je lui répond que « si normal, j’ai été un peu malade, mais sa a été » et là, elle me répond « oui, moi c’est pour sa que je l’ai fais enlever, j’aime pas être malade »
Mon dieu!!!
Je lui jette un regard de pitié, mais maintenant je peux comprendre que c’était son choix.

Il m’emmène dans une chambre seule, mon mari me rejoint, me montre la photo de ma princesse, elle est parfaite, exactement comme je l’imaginais, voire mieux.
Magnifique si petite, mais si belle.

Puis un médecin arrive l’air dévasté me dit qu’il n’a pas de bonnes nouvelles, je ne comprends pas, je ne veux pas comprendre, il ne donne pas trois heures à ma fille.
Comment sa, ma fille va vire, elle est parfaite, elle va se battre, je donnerai ma vie pour elle!!!
Il baisse les yeux, ne veux pas me regarder. je pourrai le tuer!
Pourquoi parle t’il comme sa?
Il l’a connais pas, ma fille, elle est forte, elle va se battre!!

Je veux la voir, il refuse.
J’insiste, refuse à nouveau.
Je commence à m’énerver à hurler je veux voir ma fille!!!
Laisser moi la voir, elle a besoin de moi et j’ai besoin d’elle!
Il refuse catégoriquement à cause de l’arrêt cardiaque que j’ai pu faire.
Mon mari descend la voir et remonte me dire que tout va bien.
Alors si tout va bien je veux la voire.
Mais il refuse. Une infirmière m’appelle en me disant que tout va bien, elle a récupérer et respire presque toute seule.
Je suis rassuré, mais je veux la voire!
Je veux la voir, mais il ne veulent pas! Comment refuser à une mère de voire son bébé?
Je devenais hystérique alors, il me promette que dès le lendemain matin, première heure, je la verrai.

Je ne dors pas, j’appelle tout les quarts d’heures pour avoir des nouvelles de ma fille.
Puis là, vers 1h30 du matin je ne sens plus mes jambes.
J’appelle une infirmière qui ne comprend pas et s’inquiète.
Elle appelle un médecin qui vient de suite, et me dit « mais bouger!!! »
Je lui répond que j’essaye, mais que je n’y arrive pas!
Il commence à devenir « blèm » , je lui dis que c’est sûrement la péridurale qui refais effet, et là il me dit: « impossible » se seule mot, « impossible », je le hais!
Je commence à m’inquiéter, il me demande, mais vous n’êtes pas allergique à quoi que se soit?
Je répond que non et me dit, je reviens de suite.
Il reviens avec 2 médecins supplémentaires qui ne savent pas quoi faire.
Me font une, puis deux piqûres, sans résultats.

Et là, un d’eux me dit: « si vous ne bouger pas, vous n’allez pas voir votre fille », comme si je le faisait exprès!!!!
Mon cœur à nouveau lâché et deuxième réanimation cardiaque.

Je me souviens avoir aperçu mon grand père qui venais de nous quitter quelques mois plus tôt, mon frère mort 8 mois après sa naissance et d’autres personnes décédés de mon entourage, au loin
Puis de l’autre côté, mon mari avec Malika dans les bras me demandant de revenir qu’il avait besoin de moi.

Je reviens à moi, j’entends une infirmière dire: « ah on l’a eu de justesse »
Je suis paniquée, ne sais pas quoi faire, ni que dire.

Les médecins reste auprès de moi toute la nuit, me donne un calmant qui me fera dormir jusqu’au lendemain 10h.
Au réveil, je regarde autour de moi, pas de berceau où est ma fille?
Je la réclame.
Il me disent qu’elle est encore faible, mais que dès qu’elle passera les 3 jours, tout ira bien. Et elle passera les trois jours!
Eux me demande de bouger mes jambes, je m’en fous, je veux ma fille!!!
Il me disent oui, allez-y mettez-vous debout, on va la voir.
Il m’assied au bord de mon lit, mais refuse de m’emmener plus loin.

Je commence à devenir vraiment très désagréable.

Une infirmière rentre quelque heure plus tard, pour me fait une piqûre anti-coagulante,
Elle me dit: « alors sa va aujourd’hui »
« Non, sa ne va pas!! »
« Bien, vous allez manger, prendre des forces et on ira voir votre petiote »
Là le sourire me revient.
Mais, je ne veux pas manger.
Alors elle me dit: « eh bien tans mieux, car se sera seulement une perf, encore pour l’instant »

Mon mari arrive, et je lui répète maint et mainte fois:
« Je veux voir ma fille maintenant »
« D’accord, je vais chercher le fauteuil roulant »

Mon mari m’emmène à elle, ma fille.
Et je ne peux rien faire, rien dire.
Elle est si petite 840g, si belle, branchée de partout.
J’ai peur.
Qu’est-ce que j’ai fais?
Pourquoi je n’ai pas su tenir ma fille plus longtemps?

Une demi heure se passe puis une infirmière rentre et me dit « vous voulez la toucher? »
« Non, je ne peux pas, je vais la briser, elle est si petite »
« Mais non », me répond elle, elle l’a prend, la lave,je ne veux pas, personne ne touche à ma fille.
« Mai il faut la laver je ne la sors pas de la couveuse, elle est trop petite, elle pourra sortir dans un mois environ. »
« Maintenant, elle respire quasiment toute seule »

Et puis, quelque chose m’a pousser, il fallait que je sente sa peau.
Alors je me passe un produit sur les mains, passe les mains à travers la couveuse, elle est si douce, si belle
Déjà elle m’attrape le doigt et veux le mettre à la bouche.
Qu’elle chipie!!!

On me demande de remonter, car je duis encore très faible.
Je remonte en lui promettant que je redescendrais demain dès que son papa arrive.
Déjà je lui parle.
Elle est magnifique.

Je vais me coucher, confiante, j’appelle toute les demi-heures pour prendre des nouvelles, et tout se passe bien.
C’est même incroyable, pour une si petite fille, que tout aille aussi bien.
Elle à tellement de force, qu’elle arrache son tuyau d’alimentation pour mettre son pouce à la bouche.
Elle est si belle.
Je descends la voir chaque jour, et elle se porte à merveille.
Tout va pour le mieux.

Puis, un petit jaunisse apparaît.
Normalement, on ne sort pas les bébés avant un mois révolu de leur couveuse, mais comme tout va pour le mieux, il décide de la changer de couveuse, dès maintenant pour guérir sa jaunisse plus rapidement.

Dans sa couveuse actuelle, elle n’a les lumières seulement au dessus d’elle, dans la nouvelle, elle les aura tout autour d’elle et elle guérira plus vite.
Alors, un jour, nous descendons la voir, et la trouvons dans cette nouvelle couveuse.

Je me sens bizzard, je ne sais pas, je ne suis pas bien.
Ma fille à 5 jours, mais je ne suis pas bien.

Les médecins me rassurent en me disant qu’il n’y a pas de problème qu’elle a manqué un peu d’air au début,,mais qu’elle a bien récupéré.
Alors je ne dis rien , mais je garde un sentiment curieux.
Je lui prend la main, elle m’attrape le doigt comme à son habitude, je lui parle, lui dit que je l’aime, que je suis fière d’elle.
Son papa nous film, je suis si fière d’elle.

Maintenant, il faut laisser la place aux médecins et il faut que je me repose, alors je remonte avec mon mari en lui disant que je reviendrais la voir tout à l’heure pour lui souhaiter bonne nuit.

La journée se passe, et lorsque je redescends avec mon mari pour lui souhaiter bonne nuit, je ne me doutais pas que se serai la dernière fois que je la verrai vivante.

En effet, nous sonnons à l’interphone, mon mari dit: « nous sommes les parents de Malika » et là, la porte ne s’ouvre pas.
On nous répond: « attendez, elle viens de faire un malaise, le médecin est auprès d’elle ».
Le monde s’écroule!

On nous demande de remonter, puis après une heure d’angoisse, le médecin nous
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Amélie




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MessageSujet: Re: Naissance de malika   Naissance de malika EmptyJeu 15 Mar - 19:13

appelle en nous demandant si nous voulions la faire baptiser.
J’ai compris à ce moment que ma fille était en train de partir.
Je suis redescendu immédiatement en voulant la voir avec ou sans leur accord.
Je suis arrivé dans sa chambre, je l’ai vu endormi si calme pour une fois, elle qui bougeait tans!

Le médecin parle, mais je ne comprend rien a ce qu’il dit.
Il parle très mal le français.
Je le regarde simplement sans le quitter des yeux.
Ma fille est là en train de mourir et toi tu restes là les bras croisés.
Tu peux pas resté là à la regarder mourir! Sauve la!
Si vous saviez tout ce qui me passe par la tête à ce moment!!!

Ma fille ne peut pas mourir devant les yeux de ce médecin qui reste là à rien faire, a attendre.
Il dit qu’il faut attendre, qu’il lui à fait un drainage et que nous allons lui faire une écho cérébral.
Mais qu’est qu’il me raconte? que s’est il passé?
Pourquoi?
Je ne comprend rien!

Je reste là, à le fixer sans le lâcher, il sort de la pièce, reviens avec une machine, regarde pendant quelques minutes et fait un signe de la tête: non!
Quoi non?
Que se passe t’il, qu’est-ce que tu lui a fait?
Il parle , je ne comprend rien.
J’entend: « il n’y a plus rien a faire »
Comment sa, y a plus rien a faire?
Le cerveau étais trop atteint.

Mon mari et moi restons là, à le regarder, à ne pas savoir quoi faire.
Tout ce que je lui dit avec une voie toute sereine:
« De quelle origine êtes vous? »
Il me répond: « syrien »
Je lui dit « c’est beau las bas? »
Il me dit « oui »
J’ai fait complètement abstraction de ma fille.
Et puis il me dit: « vous voulez la prendre? »
Je lui dis: « non, c’est pas ma fille ».
Ma fille bouge beaucoup, elle, ce n’est pas mon bébé, c’est pas ma princesse!

Mon mari reviens, je ne m’étais même pas aperçu qu’il était sorti, me dit: « tu la veux? »
Je dis « ma fille oui, pas elle »
Il me dit « mais c’est ta fille, c’est Malika »
Je lui répond que non, qu’il vont m’en donner un autre.
Je ne peux pas repartir seule de cette hôpital, il vont me donner un bébé.
Je veux mon bébé.

Puis, une voie sort de ma bouche, je ne sais même pas comment, je ne pense plus rien, quelque chose me pousse à dire « je la veux »
Il me la donne, je la prend dans mes bras pour la première fois, elle est chaude, elle a la peau si douce, je lui chante une berceuse, deux médecins sont là autour de moi, me regarde, trois, quatre infirmières sont là autour de moi, une d’elle sort définitivement, je ne la reverrai plus, une autre fait des aller-retour, de la chambre au couloir, mon mari reviens en me disant qu’il appelé ma mère et mon père.
Il me dit « ta maman arrive. »
« Mais pourquoi » lui répondis je?
Pourquoi lui faire faire 50 km comme sa, à cette heure ci?
Je ne comprend rien.


Ma fille m’attrape le doigt, je l’embrasse, je lui parle et l’a, elle a un sottement, comme une minime convulsion, je vois les médecins et les infirmières regarder l’horloge, j’en fait de même, il est 1h05 et je leur dis:
« Il est tard, c’est pas trop dur de travailler la nuit? »
Une infirmière sort les yeux plein de larmes et tout le monde comprend que je suis dans mon monde et que je n’accepte pas sa mort.

Une infirmière me demande de la lui donner. Je ne veux pas.
Elle est bien dans mes bras, laisser moi en profiter, j’avais envie de crier: laisser moi avec elle toute seule, avec mon mari, mais non, il restais là tous, à me regarder comme si j’étais une abrutie.

L’infirmière insiste, je ne veux pas, je veux rester dormir avec elle.
Je dis que je la monte avec moi, elle va dormir dans mon lit, avec moi, elle me dit que non, qu’elle va mal dormir qu’elle est habitué à son lit, qu’il faut la laisser là et que si elle manquait d’air, tout était là.
Ici, on pouvait agir rapidement.

Je lui donne donc ma fille, je l’embrasse, lui dis que je l’aime.
L’infirmière me dit de remonter et je lui dis: « vous été une mauvaise mère, vous avez oublier de lui donner son doudou. Si elle se réveille elle va le chercher partout »
C’est son papa qui lui a offert, une peluche rose.
Alors elle le prend, elle acquiesce, lui donne son doudou, et je remonte avec un grand sourire.
Mon dieu, ma fille viens de mourir et je souris!

Je croise mon gynéco qui m’a opérer et je dis à mon mari avec un grand sourire: « tu vois chéri, c’est le docteur qui a fait naître notre fille » je le remercie, le médecin ne comprend rien, il sait déjà que ma fille est parti, il regarde mon mari, veux monter avec nous dans l’ascenseur mais mon mari lui fait signe que non.

Il monte par les escaliers, je traverse le couloir, dis aux infirmiers que tout va bien que je vais rentrer avec ma fille, car il venait de la débrancher et que tout allait bien.
Elle ne savent pas quoi faire ni quoi dire.
Et moi je ne comprends pas leur réaction à toutes.
Pourquoi sont elle si triste?

Mon mari me raccompagne à ma chambre, fait des va et viens, sors parler au médecin, les empêche de renter, il veux que je sois seule.

Puis un médecin fini par rentrer, me donner un médicament pour la douleur.
Je ne le crois pas, je souffre depuis 5 jours, vous ne pouvez rien me donner avant et là maintenant, tu as quelque chose!!!

Alors je le pose sous la langue, et le jette une fois le médecin sorti de la pièce.
Je ne veux pas de leurs médicaments pour dormir, je veux pas dormir!!

Mon mari resort, rentre à nouveau.
S’assied sur le bord du lit et se met à pleurer.
Je lui demande ce qui se passe, il me dit: « notre fille »
Je reviens à moi et lui répond:
« Mais c’est pas grave, dieu avait besoin d’un ange et il a pris notre fille. Tu te rend compte de la chance qu’elle a? Elle ne peux pas être mieux que là où elle est maintenant. Il va prendre soins d’elle, mon grand père va prendre soins d’elle, mon frère puis ta cousine aussi qui elle est décédé à l’accouchement (en laissant sa fille). »

Il me regarde, ne sais pas quoi faire, me dit qu’il fallais lui dire au revoir une dernière fois, nous sommes descendu, je l’ai vu dans son petit berceau, si belle, sans tout ses tuyau.

Je ne pleure toujours pas.

Mon mari très croyant et pratiquant de l’islam, fait une prière, l’infirmière me demande si je veux la prendre. Nous ne lui répondons pas.
Nous la regardons juste là, si belle.

Ma mère arrive, viens la voir et ne reste pas 5 secondes, elle s’en va immédiatement en larmes. Mais pourquoi?
Regarde comme elle est belle.
Ne fuit pas, c’est pas un monstre!!!!
Maintenant, je peux comprendre sa réaction.

C’est ma fille!
Et pourtant, je ne veux pas croire que c’est elle!

Nous sommes remonté, ma mère aussi, puis est reparti aussitôt car elle travaillait le lendemain matin.
Merci maman d’être venue.
J’avais besoin de toi, et tu étais là. Merci

Nous sommes rester tout les deux, dans la chambre, les infirmières ont retiré le téléphone, tous le fils, la sonnette, etc. de peur que je me suicide.
Elle m’ont fait rire!

Un médecin rentrent, me demande ce qui s’est passé, je lui explique que je venais de perdre ma fille.
Une heure plus tard, un second médecin qui me redemande, puis un troisième je croyais devenir folle.
Les infirmières rentrent avec un grand sourire: « bonjour madame Ighil, comment allez-vous aujourd’hui? »
Je les regarde, ne sachant pas quoi répondre.

Peut être que j’ai fait un cauchemar ma fille est bien là.
Mais non, un nouveau médecin rentre et me demande ce qui s’est passer à nouveau passé. C’est le médecin de trop.
Si bien que je me ferme dans ma bulle, à chaque fois qu’un médecin ou une infirmière rentre, je ne vois plus personne, ne répond plus.

Cette fois, ils veulent m’interner, veulent faire signer une décharge à mon mari.
Heureusement,il ne le fait pas.

Il demande à mon gynéco initiale de descendre, il passe me voir et ordonne de me laisser sortir.
Je les entend dans le couloir, ils ne sont pas d’accord, ils se battent: non, elle ne sors pas, non, elle sors, mon gynéco finira par signer une décharge pour que je puisse sortir.

Je sors donc le jeudi soir.
Je sors de cette hôpital, sans ma fille.

Toute cette semaine, je voyais sortir les mamans avec leur bout de chou et moi, sans personne.
C’est un grand vide.

Je monte dans la voiture, et ne cesse de regarder derrière, la maison est seulement à un quart d’heure de route, mais j’ai eu l’impression d’habiter au bout du monde.
J’avais tellement rêver cette scène rentrer chez moi avec mon petit bout.
Je regarde sans cesse derrière en me disant que c’est un cauchemar et que ma fille est bien là.
Mais non, arriver à la maison, personne.

Demain, c’est les funérailles.
Certaine personne, amie et famille commence à arriver à la maison, je ne comprend pas pourquoi.
Pour moi, l’hôpital va appeler en me disant qu’il se sont tromper et qu’il faut que j’aille chercher ma fille.

Ma mère me propose de manger quelque chose, d’aller au flunch.
Oui, maman je veux aller au flunch le jour de l’enterrement de ma fille.
Ma copine, Vanessa, répond: « bah non, on va faire un truc vite fait ici ».
Heureusement qu’elle était là, sinon je ne sais pas comment j’aurai réagis.

L’heure est venu, il faut aller au crématorium.
Je m’y rend, et là, beaucoup de monde, je n’en connais pas la moitié.
Ils viennent me présenter leurs condoléances et moi je suis là, à les regarder et à ne pas comprendre.

Mon père me dit: « ne t’inquiète pas, t’en aura d’autre, regarde moi avec ton frère Christophe, on en a eu d’autre »
Mais j’en m’en contre fou, j’en veux pas d’autre, je veux ma fille.

Je rentre dans cette pièce si sombre, avec ma fille allongé entre ses 3 planches de bois.
Elle est si belle et déjà si grande.
Je la félicite de s’être battu autant, je lui dis que je suis fière d’elle et il font rentrer mon père, mon frère et ma belle mère (la copine de mon père).

Mon père la regarde, dit qu’elle est très belle et là j’ai envie de l’embrasser, c’est vrai, elle est si belle.
Merci papa d’avoir eu ce mot gentil. Merci.
Et puis, ils finissent par refermer cette maudite boite.

Ma fille si belle, entre quatre planches.
Je ne réagis pas, je les laisse l’emmener.

Nous suivons le cortège, et là, arriver au cimetière, encore beaucoup de gens nous attendent.
Collègue de travail, équipe de foot de mon mari, clients (nous sommes commerçant) amis, famille et bien d’autres que je ne connais même pas et même certaine personne que je déteste.

Une cérémonie se déroule (mon mari étant musulman), un rituel se déroule ou les femmes ne sont pas conviés.
J’attend que cela se termine, mon mari me fait signe que je peux approcher, je viens, ma fille est déjà sous terre, en dessous de cette botte de terre.
Juste une croix simple, avec Malika Ighil inscrit.

Lorsque j’étais petite et que j’allais sur la tombe de mon frère, je regardais mes parents tout en me disant: j’espère ne jamais vivre sa.
Et me voila, moi, devant cette tombe ou ma fille repose.

Les gens repartent au fur et à mesure, certaines personnes nous accompagnent jusque chez nous.
Nous leur servons un verre, et partent chacun leur tour.
Nous nous retrouvons seul, dans cette grand maison, sans notre fille.
Le lendemain, certaines personnes revinrent nous voir, puis le dimanche aussi.
Le lundi, nous sommes parti à Nantes, chercher les visas pour pouvoir partir.
Le mardi nous avons acheter nos billets et le mercredi, nous étions en Algérie.

Trois semaines plus tard, de retour en France, retour à la réalité.
RDV chez mon gynéco, il me dit qu’il ne vaut mieux pas retenter une seconde grossesse, car suite à mes deux arrêt cardiaque, se serait très dangereux pour moi.
Et que j’ai 60% de risque d’y rester au prochain accouchement.
Je lui répond que peux importe, j’aurai se second enfant!
Alors il me précise que ce n’est plus trois mois, mais six avant de pouvoir retomber enceinte, pour attendre la cicatrisation la césarienne.

Bref, pour l’instant, retour dans cette grande maison, avec les factures, avec les publicités, avec le travail, avec les amis, avec la famille, mais sans ma fille.
A chaque fois que le téléphone sonnait j’espérais que se soit l’hôpital me disant de venir chercher ma fille.

En effet,un jour l’hôpital à bien appeler, mais c’étais pour aller chercher seulement les photos de ma fille.

Me voila aujourd’hui, quatre mois et dix jours devant cette ordinateur en train de vous raconter mon histoire.
J’espère de tout cœur retomber enceinte très rapidement.
Bien que mon gynéco me demande d’attendre un an, je ne peux pas.
Je souhaite retomber enceinte maintenant.
C’est mon choix et il le respectera.
Croyez moi, se sera avec ou sans lui.
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